Joint Statement on the Situation in Yemen – Women, Peace and Security

We, Denmark, France, Guyana, Panama, the Republic of Korea, Sierra Leone, Slovenia, the United Kingdom and my own country, Greece – also Security Council signatories of the Shared Commitments on Women, Peace and Security – have gathered here today to express our unwavering support for the women and girls of Yemen and our grave concern over the lack of respect for their human rights and fundamental freedoms.

The decade-long conflict in Yemen has left 9.6 million women and girls needing humanitarian assistance, due to food insecurity, climate change, water scarcity, internal displacement, restricted livelihood opportunities, and poor healthcare.

The ailing economy and increase in female-headed households, force many women and girls into dangerous survival mechanisms, including coerced prostitution, human trafficking and child and early forced marriage.  One third of Yemeni girls are married before the age of 18 and 1,5 million girls are deprived of education.  

Given the foregoing, we emphasize the following three points:

First, on the political level, we urge all Yemeni actors to work towards a sustainable and permanent nation-wide ceasefire, with the full, equal, safe and meaningful participation of diverse groups of women at all stages of the negotiation process. We also call for a renewed, inclusive Yemeni-led and Yemeni-owned political process, under UN auspices, that will abide by the minimum 30% quota for women’s representation established by the National Dialogue Conference, as well as for the meaningful  participation of women in the Government.

We support the work of the Special Envoy of the Secretary General for Yemen and his efforts to revitalize the peace dialogue, through comprehensive consultations with women representatives, from civil society organisations across Yemen. We also commend the United Nations Mission to support the Hudaydah Agreement (UNMHA) for its commitment to the WPS Agenda in all its activities, including through quick impact projects and demining actions.

On the economic level, we emphasize the important contribution women can make to the economic recovery and reforms of the country, job creation, reinforcing the state and society resilience. 

Second, regarding the humanitarian situation, we call for strict adherence to international humanitarian law and the rapid, safe and unimpeded delivery of humanitarian aid. Women humanitarian workers are the lynchpin of effective humanitarian response, considering that they lead half of the humanitarian NGOs in Yemen. Any restrictions on their capacity to undertake their life-saving work are unacceptable.

We condemn the arbitrary detention and abuses in custody of all women humanitarian workers, UN personnel, diplomatic staff, political activists, journalists, civil society organisation leaders and human rights defenders in Houthi-controlled areas and we call for their immediate and unconditional release. We also condemn reprisals against women human rights defenders.

We commend the valuable contributions of women civil society organisations in peacebuilding, including safeguarding humanitarian access to the most vulnerable, evacuating civilians from conflict-affected areas and advocating for the opening of roads and crossings and the release of prisoners.

Third, concerning the protection of human rights, all parties must adhere to the rule of law. We demand that all restrictions on women’s freedom of movement be lifted, in particular in Houthi-controlled areas; this includes the anachronistic mahram (male guardian) requirement, which continues to curtail women’s autonomy, participation in public life and access to education.

We are also particularly concerned by and condemn, in the strongest terms, sexual and gender-based violence against women and girls, including internally displaced and refugee women and girls, and call for perpetrators to be held accountable and for a survivor-centred response, including adequate healthcare and psychosocial support.

In conclusion, as Security Council members, we reiterate our unwavering commitment to the achievement of a sustainable and lasting peace in Yemen, ensuring the protection, participation and socio-economic advancement of women and girls.

Thank you


Déclaration conjointe Femmes, paix et sécurité sur la situation au Yémen, par le Danemark, la France, la Grèce, le Guyana, le Panama, la République de Corée, la Sierra Leone, la Slovénie et le Royaume-Uni

14 mai 2025 – prononcée par la Grèce

Nous, le Danemark, la France, le Guyana, le Panama, la République de Corée, la Sierra Leone, la Slovénie, le Royaume-Uni et mon pays, la Grèce – membres du Conseil de sécurité et signataires des Engagements communs Femmes, paix et sécurité – exprimons notre soutien indéfectible aux femmes et aux filles du Yémen ainsi que notre vive inquiétude face aux violations de leurs droits et libertés fondamentales.

Le conflit qui sévit au Yémen depuis une décennie a laissé 9,6 millions de femmes et de filles dans le besoin d’aide humanitaire, en raison de l’insécurité alimentaire, du changement climatique, de la pénurie d’eau, des déplacements internes, de la limitation des moyens de subsistance et des insuffisances du système de santé.

Les difficultés économiques et l’augmentation du nombre de femmes portant seules la charge de leur foyer précipitent de nombreuses femmes et filles dans de dangereux schémas de survie, tels que la prostitution forcée, la traite d’êtres humains, ou les mariages d’enfants, précoces ou forcés. Un tiers des filles yéménites sont mariées avant 18 ans et 1,5 million de filles sont privées d’éducation. 

Dans ce contexte, nous insistons sur trois éléments.

Premièrement, sur le plan politique, nous demandons instamment à tous les acteurs yéménites d’œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu permanent et durable à l’échelle du pays, et de la pleine participation des femmes, dans leur diversité, à toutes les étapes du processus de négociation. Nous appelons à un processus politique renouvelé et inclusif, dirigé par et propre aux Yéménites, sous l’égide des Nations Unies, et qui respecte le quota minimum de 30% de représentation des femmes établi par la Conférence de dialogue national. Nous appelons également à la pleine participation des femmes au gouvernement.

Nous soutenons le travail de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen. Nous saluons ses efforts pour relancer le dialogue de paix, notamment par la voie de consultations avec des représentantes d’organisations de la société civile à travers le pays. Nous saluons également la Mission des Nations unies en appui à l’Accord d’Hodeïda (MINUAAH), qui s’engage en faveur de l’agenda Femmes, paix et sécurité, notamment par la voie de projets à impact immédiat et d’actions de déminage.

Nous soulignons le rôle important que les femmes peuvent jouer en matière de redressement économique, de réformes, de création d’emplois, et de résilience des institutions et de la société.

Deuxièmement, sur le plan humanitaire, nous appelons au strict respect du droit international humanitaire et à l’acheminement rapide, sûr et sans entrave de l’aide. Alors que la moitié des ONG humanitaires au Yémen sont dirigées par des femmes, il est clair que les travailleuses humanitaires sont la clé de voûte d’une réponse efficace. Toute entrave à leur travail, qui sauve des vies, est inacceptable.

Nous condamnons les détentions arbitraires et les sévices en détention qui, dans les zones contrôlées par les Houthis, visent des femmes membres des personnels diplomatiques et onusiens, des travailleuses humanitaires, des militantes politiques, des journalistes, des cadres d’organisations de la société civile et des défenseures des droits de l’Homme. Nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle. Nous condamnons également les représailles visant les femmes défenseures des droits de l’Homme.

Nous saluons le rôle que jouent les organisations de femmes en faveur de la consolidation de la paix, notamment en matière d’accès des plus vulnérables à l’aide humanitaire, d’évacuation des civils des zones touchées par le conflit, d’ouverture des routes et points de passage, et de libération des prisonniers.

Troisièmement, sur le plan de la protection des droits de l’Homme, toutes les parties doivent respecter l’Etat de droit. Nous demandons que toutes les restrictions à la liberté de mouvement des femmes soient levées, en particulier dans les zones contrôlées par les Houthis. Il en va ainsi de l’obligation anachronique du mahram (tuteur masculin), qui continue de restreindre l’autonomie des femmes, leur participation à la vie publique et leur accès à l’éducation.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les violences sexuelles et sexistes qui frappent les femmes et les filles, notamment les déplacées et réfugiées. Nous condamnons fermement ces violences. Nous demandons que leurs auteurs rendent des comptes et qu’une aide soit apportée aux victimes, y compris des soins et un soutien psychosocial.

En conclusion, en tant que membres du Conseil de sécurité, nous réitérons notre engagement inébranlable en faveur d’une paix durable au Yémen, qui garantisse la protection et la participation des femmes ainsi que l’amélioration de leur situation socio-économique.

Je vous remercie.

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